Cadeaux à la pelle !
Après les soldes, les cadeaux !!!
Un prof se prend une gifle ? Le ministre de l’Education,
pourtant pas très pote avec le corps enseignant, condamne avec fermeté… la
parole déplacée de l’élève et soutient le professeur, argumentant que ce sont
les enseignants qui sont les premières victimes de la violence scolaire. Faux, Mr le ministre :
la violence à l’école, ce sont les jeunes entre eux qui en sont à l’initiative
et qui en souffrent le plus ! Pas grave : considérez ce geste de
bienveillance comme un cadeau.
De son côté, le ministre de la Fonction publique
annonce l’augmentation du point d’indice…. de 0,5 % ! Une goutte d’eau qui
ne rattrapera certainement pas la baisse du pouvoir d’achat. Qu’importe, encore
un cadeau !
Parallèlement, on augmente les retraites solidaires :
cadeau pour les aînés !
Dans le secteur secondaire, maintenant : ArcelorMittal veut
fermer une usine d’acier dans le Nord et virer 600 personnes. Sauf que… Super Sarko
s’en mêle et annonce que l’Etat sauvera les emplois. Bigre ! L’Etat
injecte de l’argent pour sauver le premier fournisseur mondial d’acier… qui
engrange un max de bénéfices ! Ce même Super Président qui nous annonçait
récemment qu’il n’y avait plus d’argent dans les caisses ! Un cadeau, vous
dis-je…
Et les taxis ? Facile de satisfaire les exigences des
chauffeurs : ils ne réclament pas d’argent, eux ; ils veulent juste
que le projet Attali les concernant soit rejeté. C’est entendu : cadeau !
Et la cerise ?
Ben bizarrement, alors que le conflit au Tchad entre le pouvoir en place et les rebelles marque une pause, et tandis que la France poursuit sa politique de soutien à l'encontre du dirigeant tchadien, ce dernier
annonce… qu’il accepte de gracier les membres de l’association humanitaire « L’Arche
de Zoé », initialement condamnés à 8 ans de prison. Hasard ou stratégie délibérée ? Beau cadeau, surtout au moment où notre Président doit redorer son blason.
En cette période où le Père Noël est déjà de retour, les
exemples ne manquent pas. Tous les gestes précédemment énoncés sont bien entendu
positifs. On ne peut que s’en féliciter.
Il n’empêche que les gens les plus naïfs souligneront la
bonne volonté du gouvernement quand celui-ci ne se préoccupe que de brosser les électeurs dans le sens du poil. Et oui : il faut nous rendre dociles pour s’assurer qu’au
moment des élections municipales nous saurons remercier cette générosité conjoncturelle.
C’est de la politique, me direz-vous. Moi, cette
politique-là, elle m’horripile.